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31 juillet 2013

La Turquie, paradis des yachts de luxe

Le pays à la croisée de l’Asie et de l’Europe est reconnu pour sa production de méga-yachts. Si le moteur est le fer de lance du nautisme turc, les voiliers n’ont pas dit leur dernier mot.

RODRIGO ARANGUA/AFP

555 chantiers emploient un effectif total de 100 000 personnes en Turquie. « Les chantiers turcs doivent encore prouver aux clients européens qu’ils sont bien capables de proposer de la qualité, nous avons des a priori à combattre », observe Omer Malaz, patron du chantier Numarine fondé en 2002. « Mais le prix que nous proposons – grâce à une production moins couteuse qu’en Europe - est un très bel atout ». Les yachts turcs sont 30% moins chers que les bateaux européens équivalents.

 

10% de clients turcs

 

90% des yachts fabriqués en Turquie sont achetés par des étrangers. Traditionnellement, les bateaux turcs étaient exportés vers l’Europe ou l’Amérique du Nord – jusqu’à 18 bateaux sur 20 livrés en Europe en 2008 pour Numarine - mais la crise a forcé les acteurs à chercher d’autres marchés. Aujourd’hui, l’Asie, l’Amérique du Sud et les pays du Golfe sont des marchés porteurs pour le nautisme turc.

 

Médaille de bronze des méga-yachts mondiaux
 

Les méga-yachts turcs (plus de 30 mètres) représentent 10% du marché mondial et ont su se développer malgré la crise. Ils sont ainsi passés du 9e rang mondial en 2007 au 3e en 2011 avec 69 yachts produits. Ils sont devancés par l’Italie et les Pays-Bas. Parmi les premiers chantiers, on retrouve Vicem Yachts – du nom d’un petit port de la Mer Noire. Traditionnellement, le chantier né en 1991 propose des yachts de luxe en bois mais, en 2010, il a fait une entrée remarquée dans le monde des méga-yachts à coque composite. Cette année, du salon de Miami (février dernier) au Palm Beach Boat Show (21 au 24 mars), Vicem Yacht présente ses deux nouvelles unités, le 80 Fly et le 77 Fly. Les années 90 voient aussi la fusion de Proteksan et Turquoise Yachts (1997) qui brillent actuellement grâce à Vicky, un luxueux bateau de 72 mètres, finaliste des World Superyachts awards. Ces deux chantiers historiques ont été rejoints en 2002 par Numarine et son chantier de 35000 mètres carrés situé à proximité d’Istanbul. Numarine peaufine actuellement le 68 HT qui sera dévoilé au prochain salon de Cannes.


Plus récemment, la Turquie est entrée sur le marché des voiliers monocoques avec notamment les chantiers RMK qui proposent des yachts à moteur comme à voile. Leur yacht motorisé Karia (45 mètres) a notamment attiré toutes les attentions. Su Marine propose également depuis 2007 des voiliers en bois à la silhouette classique et élancée.

 

Investissement en Turquie : bien choisir son allié

 

« Le développement d’un acteur étranger en Turquie ne peut se faire qu’avec le bon correspondant turc », explique Burak Ozcan, responsable Turquie pour UbiFrance. « Les opportunités restent importantes car la Turquie a besoin d’investissements. Les entreprises JeanneauBénéteau et Dufour sont bien implantées sur place mais d’autres opportunités sont disponibles », remarque-t-il en expliquant ainsi que J Composites etNautitech ont récemment profité d’un déplacement organisé par UbiFrance pour lier de bons contacts avec des distributeurs locaux.


Enfin, en Turquie les lenteurs de l’administration ont également de quoi déstabiliser les entrepreneurs étrangers. Ainsi Jean Devictor, responsable pôle commercial chez Poralu Marine (qui commercialise des marinas en Turquie depuis 2009), remarque qu’il faut en moyenne 4 à 5 années pour voir la réalisation d’un projet. « Nous savons qu’il y a de grands besoins et une volonté d’investissement, mais il y a un grand décalage entre l’impulsion et la réalisation du projet. » Voilà pourquoi Poralu Marine se projette plus en 2014-2015 qu’en 2013. « En revanche, les projets de marinas sont très intéressants car le nautisme est encore jeune en Turquie donc tout est question de créations, ajoute Jean Devictor. Contrairement à l’Europe de l’Ouest, il y a de la surface à occuper et les marinas demandées font généralement de 300 à 500 places. » La Turquie ne compte actuellement que 50 marinas qui totalisent un peu plus de 15 000 anneaux ; les besoins sont très importants.

 

Figaro Nautisme

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